Alors que la population mondiale continue de croitre, l’une des solutions pour nourrir hommes et animaux résiderait-elle dans la consommation d’insectes ? Oui, selon la FAO (Food and Agriculture Organisation). En effet, ils possèdent des protéines de très bonne qualité, ainsi que des vitamines et des acides aminés. De plus, pour produire 1 kg d’insectes, il faut en moyenne 2 kg d’aliments, contre 8 kg pour 1kg de viande bovine. Ils produisent également entre 10 et 100 fois moins de CO2 que les porcs, consomment moins d’eau et présentent moins de risques de transmission de maladie par rapport à un élevage de bétail conventionnel.
Bien que les protéines d’insectes soient autorisées en alimentation animale, aujourd’hui, seule une espèce d’insecte, le ver de farine (tenebrio molitor) a un avis favorable de l’EFSA pour être utilisé pour l’alimentation humaine. Cet insecte peut être incorporé entier ou en poudre, jusqu’à 10% dans les produits transformés. Il est également intéressant de noter que quelques entreprises ont déposé des dossiers Novel Food auprès de l’EFSA pour d’autres espèces d’insectes.
Crackers thym-romarin avec des tenebrions entiers (Source : Micronutris)
Les insectes séchés sont constitués de 35 à 65% de protéines. Ils représentent donc une source de protéines alternatives très intéressante. De plus, ces protéines seraient particulièrement bénéfiques pour la santé. En effet, une étude a montré qu’en substituant la protéine de lait par des protéines de scarabée, dans le régime alimentaire de souris, le taux de cholestérol diminue jusqu’à 60% dans le foie et le plasma (étude de l’université de Justus-Liebig). De manière générale, les insectes comestibles sont riches en protéines et leur qualité nutritionnelle est prometteuse, comparé aux protéines de soja et de lait. En effet, elles fournissent généralement tous les acides aminés essentiels aux quantités recommandées par l’OMS.
Sources