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Les protéines d’insectes : vers l’alimentation du futur ?

Les protéines d’insectes suscitent de plus en plus d’intérêt en tant que potentiel alimentaire du futur, particulièrement à mesure que la population mondiale continue de croître. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), les insectes présentent des avantages indéniables en termes de qualité nutritionnelle, de rendement environnemental et de sécurité sanitaire.

Pourquoi ?

Alors que la population mondiale continue de croitre, l’une des solutions pour nourrir hommes et animaux résiderait-elle dans la consommation d’insectes ? Oui, selon la FAO (Food and Agriculture Organisation). En effet, ils possèdent des protéines de très bonne qualité, ainsi que des vitamines et des acides aminés. De plus, pour produire 1 kg d’insectes, il faut en moyenne 2 kg d’aliments, contre 8 kg pour 1kg de viande bovine. Ils produisent également entre 10 et 100 fois moins de CO2 que les porcs, consomment moins d’eau et présentent moins de risques de transmission de maladie par rapport à un élevage de bétail conventionnel.

Quelle réglementation ?

Bien que les protéines d’insectes soient autorisées en alimentation animale, aujourd’hui, seule une espèce d’insecte, le ver de farine (tenebrio molitor) a un avis favorable de l’EFSA pour être utilisé pour l’alimentation humaine. Cet insecte peut être incorporé entier ou en poudre, jusqu’à 10% dans les produits transformés. Il est également intéressant de noter que quelques entreprises ont déposé des dossiers Novel Food auprès de l’EFSA pour d’autres espèces d’insectes.

Crackers thym-romarin avec des tenebrions entiers (Source : Micronutris)

Quel intérêt nutritionnel ?

Du point de vue nutritionnel, les insectes sont une source de protéines exceptionnelle. Ils contiennent des protéines de haute qualité, des vitamines et des acides aminés essentiels. En effet, ils peuvent contenir entre 35% et 65% de protéines, ce qui en fait une alternative intéressante aux sources traditionnelles de protéines, comme la viande, le poisson ou le soja. Des études ont même montré que les protéines de certains insectes, tels que le scarabée, peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé, notamment en contribuant à la diminution du taux de cholestérol dans le foie et le plasma.
Sur le plan environnemental, l’élevage d’insectes présente des avantages significatifs par rapport à l’élevage traditionnel de bétail. Pour produire 1 kg d’insectes, il faut en moyenne seulement 2 kg d’aliments, tandis que pour produire la même quantité de viande bovine, il faut environ 8 kg d’aliments. Cette efficacité alimentaire réduite permet de limiter la pression sur les ressources naturelles et de contribuer à une agriculture plus durable.
De plus, l’élevage d’insectes génère des émissions de CO2 nettement inférieures à celles produites par l’élevage de porcs, par exemple. Cette réduction des émissions de gaz à effet de serre est essentielle pour lutter contre le changement climatique et préserver l’environnement.
Un autre avantage majeur des protéines d’insectes est lié à la sécurité sanitaire. Contrairement à l’élevage traditionnel de bétail, les insectes présentent un risque de transmission de maladies beaucoup moins élevé. Cela est dû à leur biologie et à leur habitat naturel, qui limitent le contact avec les maladies potentiellement transmissibles à l’homme.


En conclusion, les protéines d’insectes apparaissent comme une solution prometteuse pour l’alimentation du futur, notamment en raison de leur valeur nutritionnelle, de leur efficacité alimentaire, de leur faible impact environnemental et de leur sécurité sanitaire. Cependant, leur intégration dans l’alimentation humaine nécessite encore des avancées réglementaires pour exploiter pleinement leur potentiel et contribuer ainsi à répondre aux défis alimentaires mondiaux.


Sources